DÉCOUVREZ L’HISTOIRE DU PRÊT SUR GAGE

Le prêt sur gage existe depuis le XVème siècle ! Cette forme de prêt a été inventée en Italie, avant d’être expérimentée puis installée en France à la fin du XVIIème siècle.

Histoire du prêt sur gage

Nos origines depuis le Mont-de-Piété : l’histoire du prêt sur gage


Le Mont-de-piété est une création italienne remontant au XVe siècle. En prêtant gratuitement ou à faible taux contre le dépôt d’un objet, son objectif est de lutter contre l’usure, pratiquée par les prêteurs sur gage et qui cause des ravages depuis le Moyen-âge.

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En France, le premier Mont-de-piété nait en 1610 à Avignon, alors terre pontificale. Le prêt sur gage est légalisé par l’approbation pontificale du Pape Paul V en 1612. Cette même année, Lille, alors sous tutelle des Pays-Bas espagnols, crée à son tour un Mont-de-piété financé par Bartholomé Masurel « bourgeois et manant de la ville de Lille ». C’est dans un contexte de disettes, d’épidémies et de crise économique que s’ouvre cette institution charitable. En 1628, s’ouvre un second Mont-de-piété lillois. A Paris, un premier essai éclot sous l’impulsion de Théophraste Renaudot en 1637 mais c’est en 1777 que s’impose définitivement l’institution. Le Mont-de-piété de Marseille est créé par des notables avec la collaboration de l’Evêque de la ville en 1673 et établi par lettres patentes de Louis XIV en 1696.

Le Mont-de-piété de Bordeaux est inauguré le 1er décembre 1801. Celui de Nice est créé en 1809 grâce à un fonds provenant d’un prélèvement sur le reliquat de la loterie. Les Mont-de-piété de Lyon et de Nantes sont fondés par décrets impériaux en 1810 et 1813.

Sous la Restauration, on assiste à un mouvement d’ouverture d’établissements de prêt sur gage : Toulon en 1821, Boulogne-sur-Mer, Reims et Dijon en 1822, Strasbourg, Nîmes et Rouen en 1826 et Toulouse en 1867. Le Mont-de-piété de Nancy ouvre ses portes en 1834 et enfin Roubaix se dote de son établissement en 1870.

En 1804, Napoléon 1er décrète la fermeture des maisons de prêt sur gage et offre ainsi aux Mont-de-piété le monopole de l’activité. Il en existait 22 en 1790 et 45 étaient en activité en 1850.

Du Mont-de-Piété au Crédit Municipal


Le terme Crédit Municipal est l’appellation donnée en 1918 aux anciens monts-de-piété.

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Les Monts-de-piété prennent le nom de « Caisses de Crédit Municipal » au sortir de la guerre, en 1918, dans une période de grande difficulté économique qui les encourage alors à se tourner vers les activités plus diversifiées.

Les objets d’hier et d’aujourd’hui


Au XIXe siècle, les objets les plus fréquemment déposés en gage sont des vêtements, toutes sortes de linges, des matelas et des outils (pour la classe ouvrière). Les ouvriers ne sont pas les seuls à avoir recours aux Monts-de-piété, les commerçants et petits bourgeois sont très nombreux, ils y déposent plutôt des petits bijoux, des meubles, des pendules.

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La haute bourgeoisie et l’aristocratie momentanément dans le besoin, font également appel aux Monts-de-piété, les objets déposés sont le plus souvent des bijoux de grand luxe. Aujourd’hui comme hier le prêt sur gage est ouvert à tous. Ce sont majoritairement des bijoux qui sont déposés. On y engage aussi de l’argenterie, des tableaux, des livres, des timbres, etc.